• ©

  • ©

  • ©

  • ©

  • ©

Vidéothèque

 

TRIBUNE

Une avocate franco-camerounaise, Lydienne Yen Eyoum, croupit depuis le 10 janvier 2010 dans l’ignoble prison de N’Konguendi, à Yaoundé au Cameroun. Elle partage une cellule de 12 m² avec une quinzaine de codétenues. La chaleur y est étouffante. Elle subit les hurlements d’autres détenues enchaînées ou battues, doit souffrir en permanence la compagnie des cafards, des rats et des serpents.

Son crime ? Avoir obtenu la condamnation d’une banque à payer à l’Etat camerounais 5 milliards de FCFA. Sous prétexte qu’elle aurait sollicité des honoraires trop élevés (qu’elle n’a pas perçus), elle a été arrêtée tandis que l’Etat, en dépit du jugement définitif qui lui était favorable, choisissait de rembourser 2 milliards à ladite banque ! Lydienne Yen Eyoum a sollicité à plusieurs reprises sa remise en liberté, en vain. Les appels qu’elle a formés contre les refus du juge n’ont donné lieu à aucune audience publique ni même contradictoire. Selon le code camerounais, sa détention provisoire aurait dû cesser au bout de dix-huit mois, soit le 10 juillet 2011. Malgré les demandes de ses avocats, elle reste enfermée. Aucune décision de justice n’a été rendue qui justifierait son maintien en détention. Elle attend vainement d’être jugée. Nous avons interpellé le chef de l’Etat camerounais, en vain, en nous assurant qu’il avait eu connaissance de nos lettres. Notre code donne compétence aux magistrats français pour juger les crimes commis par des étrangers hors du territoire dès lors que la victime était française. Nous avons donc déposé plainte à Paris pour séquestration arbitraire, crime puni au Cameroun comme en France. La doyenne des juges d’instruction a estimé que les faits étaient assez caractérisés pour qu’une instruction commence. Le parquet s’y est opposé. Quant à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, elle a validé la position intenable du procureur de la République. Nous avons publiquement dénoncé ce mutisme d’Etat consistant à tout faire de manière souterraine pour épargner les tyrans africains avec lesquels certains de nos politiques entretiennent des relations nauséabondes.

Un nouveau président de la République vient de s’installer à l’Elysée, et avec lui un nouveau gouvernement. Nous les interpellons solennellement, afin qu’aucune considération opportuniste n’entrave le cours normal de la justice française.

 

Par Christian CHARRIERE-BOURNAZEL avocat au Barreau de Paris et Caroline WASSERMANN avocat au Barreau de Paris. Publié le 15/05/2012 sur le site Liberation.fr (lien)

 

Publications juridiques

Contactez le cabinet

Où trouver le cabinet

REMARQUE ! Ce site utilise des cookies et autres technologies similaires.

Si vous ne changez pas les paramètres de votre navigateur, vous êtes d'accord. En savoir plus

J'ai compris

GESTION DES COOKIES

CCB-Avocats vous a informé, dès votre visite sur son site, que la poursuite de la navigation impliquait votre consentement pour l’utilisation des cookies afin d’améliorer la navigation, les fonctionnalités du site et réaliser des statistiques de fréquentation du site.

Un cookie est un fichier informatique composé d’un ensemble de caractères qui trace votre navigation sur internet. Il est envoyé à votre terminal via votre navigateur.

Les cookies déposés par CCB-Avocats sont de plusieurs sortes :

- Les Cookies dits fonctionnels, concernent le fonctionnement du site afin d’en améliorer la navigation des internautes en mémorisant des informations et données antérieurement confiées par leurs soins (via l’inscription, ou la commande de services) et qui permettent notamment de faciliter leur accès à un espace privé, leur authentification, l’identification de leur session.

- Les Cookies analytiques permettent à CCB-Avocats de mesurer l’audience et la fréquentation du site. Ils permettant de comptabiliser, par exemple, le nombre de visiteurs à des fins statistiques, comptabiliser le nombre de pages que vous avez consultées, ou de visualiser comment vous vous déplacez sur le site CCB-Avocats afin d’en améliorer les fonctionnalités. Des cookies sont également « implantés » pour permettre de déterminer la performance des publicités de CCB-Avocats sur des sites tiers et notamment sur les réseaux sociaux. Ils permettent à CCB-Avocats de connaître la source de la publicité qui vous a conduit à venir sur le site de CCB-Avocats

- Il est également possible que des cookies de tiers soient implantés pour permettre par exemple, le paiement en ligne.

 

Modalités de refus et/ou suppression des cookies:

Vous avez plusieurs options pour gérer les cookies en paramétrant votre navigateur.

Tout paramétrage que vous pouvez entreprendre sera susceptible d’altérer votre navigation sur le site de CCB-Avocats. Le cas échéant, nous déclinons toute responsabilité pour les conséquences liées au fonctionnement dégradé de nos services résultant de l’impossibilité pour nous d’enregistrer ou de consulter les cookies nécessaires à leur fonctionnement et que vous auriez refusés ou supprimés.

Vous pouvez à tout moment refuser l’enregistrement des cookies ou supprimer les cookies qui ont été « implantés ».

Le refus ou la suppression des cookies dépend de votre navigateur que vous devez paramétrer selon le cas, en suivant les instructions qui sont données sur les liens ci-après:

Pour Chrome : http://support.google.com/chrome/bin/answer.py?hl=fr&hlrm=en&answer=95647

Pour Internet explorer : http://windows.microsoft.com/fr-FR/windows-vista/Block-or-allow-cookies

Pour Safari : http://docs.info.apple.com/article.html?path=Safari/3.0/fr/9277.htm

Pour Firefox : http://support.mozilla.org/fr/kb/Activer%20et%20d%C3%A9sactiver%20les%20cookies